La dysgraphie

Pour Julian de Ajuriaguerra (1911-1993) qui l’a étudiée dans les années 1960, il y a dysgraphie lorsque « la qualité de l’écriture est déficiente alors qu’aucun déficit neurologique important ou intellectuel n’explique cette déficience ».  Avec Hélène de Gobineau, il élabore des échelles qui permettent de poser un diagnostic de dysgraphie pour les enfants entre 6 et 12 ans.

Ils définissent 5 types de dysgraphies:

  • raide : écriture tendue, crispée, hypertonique
  • molle : relâchement général de l’écriture
  • impulsive : tracé rapide, voire précipité
  • maladroite : formes mal proportionnées, retouchées, irrégulières, la page est mal ou pas organisée
  • lente et précise : les lettres sont  très structurées avec un excès de précision et d’application

 
Les causes d’une dysgraphie peuvent être multiples :

  • Des difficultés de motricité fine et/ou des difficultés de motricité générale qui peuvent être dues à une dyspraxie.
  • Des difficultés à intégrer le schéma corporel
  • Des difficultés de repérage spatio-temporel
  • Des troubles de la coordination oculomotrice
  • Une latéralité ambiguë ou mal définie
  • Une immaturité psychologique et affective qui empêche d’accéder à l’écriture et la lecture
  • Une dyslexie qui peut être associée à une dysorthographie
  • Un Trouble Déficit de l’Attention et Hyperactivité (TDAH)
  • Une mauvaise position des doigts sur l’instrument ou de l’ensemble du corps
  • Un traumatisme physique ou psychologique
  • Un mauvais apprentissage du geste
  • La précocité

La dysgraphie peut entrainer :
  • Un manque de confiance en soi
  • Des difficultés à structurer sa pensée
  • Une plainte, des remarques des enseignants
  • Un blocage à l’écrit
  • Une perte de temps lors des contrôles et examens